Comment faire face à un événement traumatique en milieu de travail ?

Un événement traumatisant peut survenir à tout moment au sein d’une entreprise : suicide d’un salarié, prise d’otages, accident de travail, etc. Ce sont toujours les employés qui sont les victimes et il convient de les accompagner pour qu’ils puissent se remettre psychologiquement.

Identifier un événement traumatisant et comprendre ses répercussions

Pour mieux appréhender une situation plus ou moins déroutante en milieu de travail, il faut déjà être sûr que c’en est une. Beaucoup de managers confondent, en effet, les événements traumatisants et les risques psychosociaux. Non pas que ces derniers soient insignifiants, mais que les déroulements et les impacts sont complètement différents. Un événement traumatisant se produit de façon inhabituelle. Il présente une menace directe et imminente à la santé physique, mentale et psychologique d’un travailleur. La première conséquence est donc le sentiment d’insécurité accompagné d’un épuisement professionnel soudain. Ce qui peut conduire à des RPS comme la dépression ou encore les troubles post-traumatiques.

Parmi les événements traumatisants les plus fréquents en entreprise, on peut citer : la violence physique, l’incendie, l’effondrement du bâtiment, les catastrophes naturelles, le braquage, etc. Tous ces événements ont des répercussions sur l’individu et inévitablement sur le collectif et l’organisme. D’où l’importance d’un accompagnement psychologique des salariés le plus tôt possible après un tel événement. Par ailleurs, d’autres formes d’événement traumatique peuvent passer inaperçues aux yeux des responsables. La définition s’applique toujours, elles se produisent de façon inhabituelle au sein de l’entreprise. C’est surtout le cas du harcèlement moral et du viol. Et pour y faire face, tout organisme devra mettre en place une stratégie efficace et faire preuve de réactivité.

Ce qu’il faut faire pour accompagner un événement traumatique

Face aux incidents qui peuvent se dérouler au sein d’une société, traumatisants ou non, il faut être réactif le plus possible. Plus on attend d’agir, plus les répercussions sur la production, l’organisation interne, la finance et les relations au travail seront importantes. Et pour mieux faire face aux événements traumatiques, il est tout d’abord nécessaire de constituer une équipe de crise. Elle doit être composée de l’employeur (ou son représentant), d’un membre du comité d’entreprise, d’une personne non impliquée dans l’événement et d’un médecin. Cette équipe aura pour mission de collecter les informations et de les vérifier, surtout s’il s’agit d’un incident clos comme c’est toujours le cas avec un viol.

Ce n’est pas tout, elle s’occupe aussi de mettre au courant les familles et les médias. L’objectif étant d’éviter la désinformation pouvant engendrer encore plus de confusion auprès des personnes victimes. C’est cette équipe de crise qui prévoit les moyens mis en œuvre pour les soutenir psychologiquement. Puisqu’un incident traumatisant ne se produit que très rarement, il est tout à fait possible que l’équipe mise en place soit dépassée par la situation par manque d’expérience. Pour bien faire et ne rien laisser au hasard, il vaudra mieux faire appel à un spécialiste pour accompagner un événement traumatique en milieu de travail.