Toute entreprise naît d’une idée ou d’un projet. Et cette idée aussi innovante ou pertinente qu’elle peut être ne peut réussir que si l’entreprise est créée dans les règles de l’art. Durant le processus de création d’une entreprise, il faut parcourir des étapes administratives ou encore créer des documents. Aujourd’hui, des tiers ou des structures peuvent vous aider à réussir la création ou l’implantation de votre entreprise. Cependant, certains travaux personnels doivent être effectués en amont et il convient donc de maîtriser toutes les étapes pour ne rien oublier. Découvrez ici toutes étapes indispensables à la création d’une entreprise.

L’étude du marché

Avant toute chose, il est primordial de vérifier la pertinence de votre idée, afin de s’assurer qu’elle résout un problème spécifique. Les entreprises qui ont connu de réussite sont celles dont les services sont indispensables à la vie quotidienne. Une fois que vous aurez jugé pertinente votre idée, pensez à parcourir de nombreux articles conseils sur cette page. Cela vous permettra de commencer sereinement votre aventure entrepreneuriale.

En outre, notez que seule l’étape de l’étude du marché permet d’évaluer la pertinence d’un projet. Ainsi, vous pourrez estimer la chance de réussite de votre projet et savoir si vous pouvez y investir du temps et de l’argent. Pour réaliser une bonne étude du marché, vous devez répondre à certaines questions relatives :

  • au public cible et ses caractéristiques (âge, activité, passion…) ;
  • au fonctionnement des concurrents (s’il y en a dans l’entourage ou dans le pays) ;
  • à l’évolution de la demande sur le marché, à la tendance, etc.

Collectez toutes ces informations dans un document afin d’avoir une vue d’ensemble du marché et de votre secteur d’activité.

Le choix du statut juridique

Le choix du statut juridique constitue également une priorité dans la création d’une entreprise. En effet, le statut juridique influence plusieurs paramètres notamment le statut social du dirigeant, la fiscalité et les règles juridiques applicables.

L’EURL et la SARL

L’EURL (Entreprise individuelle à responsabilité limitée) et la SARL (Société à responsabilité limitée) sont deux statuts identiques à une différence près : le nombre d’associés. Dans le cas d’une EURL, il existe un associé unique tandis qu’une SARL regroupe plusieurs créateurs. Voici un exemple d’article sur comment créer une EURL.

L’EURL et la SARL conviennent surtout à des projets de petite taille tels que les professions artisanales, la coiffure, les esthéticiennes, les restaurants, etc. Qu’il s’agisse de SARL ou d’EURL, la responsabilité du dirigeant est limitée à la hauteur de ses apports. En contrepartie, son patrimoine est protégé. Par exemple, si vous ne parvenez pas à rembourser une dette, vos biens et vos accessoires ne pourront pas être confisqués.

La SAS et la SASU

La SAS (Société par actions simplifiée) et la SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle) suivent le même raisonnement que les deux statuts précédents. Il faut au moins 2 associées pour créer une SAS. Dès lors que vous êtes seul, il est impératif de choisir la forme unipersonnelle (SASU). Ces deux statuts permettent aux entrepreneurs de créer une structure plus souple et dont les associés sont autonomes dans son organisation.

Par ailleurs, la SAS constitue une personne morale. En d’autres termes, elle a une existence indépendante de ses fondateurs. Sa création n’exige aucun capital minimum. À noter que les bénéfices réalisés par une SAS ou une SASU sont imposables à l’IS. Toutefois, il est possible d’opter temporairement pour le régime des sociétés de personnes.

La SA

La SA (Société Anonyme) est une forme juridique qui s’adresse aux projets importants. À cet effet, il faut absolument réunir au moins 2 actionnaires (7 pour la SA cotée) ainsi qu’une somme de 37 000 euros d’apports en capital. Il faut savoir que le fonctionnement d’une SA est très complexe. Elle nécessite donc la mise en place de plusieurs organes (président, directeur général, conseil d’administration…). Il faut également noter qu’une SA doit avoir un commissaire aux comptes, peu importe la taille de l’entreprise.

L’EI et les autres statuts juridiques

L’entreprise individuelle ou EI est un statut beaucoup plus souple. Dans une telle entreprise, il n’y a pas de distinction entre le patrimoine privé et professionnel. Vous n’aurez pas à rédiger de statuts des associés ou à disposer d’un compte bancaire professionnel. Vous serez perçu comme un travailleur indépendant et les bénéfices réalisés seront imposés à l’impôt sur le revenu directement à votre nom.

Le gérant d’une EI prendra seul toutes les décisions relatives au fonctionnement de son entreprise. Dans une société en revanche, le pouvoir est réparti entre les associés/dirigeants, à moins qu’il s’agisse d’une EURL ou une SASU. En outre, le statut de l’entreprise individuelle permet d’opter pour le régime micro-entreprise. Cependant, dans une EI les risques encourus par l’entrepreneur sont particulièrement importants.

À titre d’exemple, ses créanciers peuvent saisir ses biens personnels s’il ne paye pas ses dettes. Enfin, il existe plusieurs autres statuts juridiques notamment la SA (Société Anonyme) et la SNC (Société en Nom Collectif). Chacun de ces statuts se distingue l’un de l’autre par leur fonctionnement, leurs contraintes juridiques et fiscales. Raison pour laquelle il est fortement conseillé de recourir à un expert comptable pour choisir un statut convenable.

La rédaction d’un business plan

Le business plan constitue un dossier permettant de formaliser par écrit les perspectives d’évolution de votre projet. Il est surtout exigé par les partenaires financiers en l’occurrence les banques et les investisseurs indépendants. Un business plan bien élaboré doit comporter les prévisions financières ainsi que la stratégie commerciale à adopter. Les prévisions financières permettent d’élaborer le budget nécessaire à la création de votre entreprise et au lancement de ses activités.          Elles doivent donc prendre en compte toutes les ressources matérielles, financières et humaines indispensables à la gestion de l’entreprise. Vous pouvez aussi estimer vos bénéfices ainsi que le délai convenable pour les réaliser. Toutes les précieuses informations du business plan aideront à mieux prouver la viabilité de votre projet aux acteurs financiers.

La recherche de financement

Une fois le business plan élaboré, il faut rechercher des sources de financement. Dans ce sens, vous avez la possibilité de vous adresser aux :

  • investisseurs en fonds propres (s’il s’agit d’une société) ;
  • banques et établissements de crédit (pour financer une partie des actifs de l’entreprise) ;
  • plateformes de crowdfunding (où vous bénéficierez des dons ou des prêts venant de plusieurs personnes) ;
  • organismes publics (le BPI France ou la Commission européenne).

À noter que le choix du type de financement dépend de l’envergure du projet. Dans certains cas, vous pouvez vous en passer et compter sur vos propres ressources financières.

L’identification du siège social

Le siège social représente l’adresse de domiciliation administrative et juridique d’une entreprise. Il doit obligatoirement être mentionné à l’occasion de l’élaboration de votre statut juridique sous peine de voir votre demande d’immatriculation rejetée. Le siège social n’est rien d’autre que l’endroit où se trouve votre société. Il s’agit du lieu où vous proposez vos services et accueillez vos clients. Il abrite également les organes de direction et de contrôle de gestion de l’administration.

Le choix de l’adresse sociale doit faire l’objet d’une réflexion, d’autant plus qu’elle jouera un grand rôle dans la visibilité de l’entreprise. L’entrepreneur dispose aujourd’hui de plusieurs options de domiciliation. Par exemple, il pourra établir son siège social au sein de son propre domicile ou louer des locaux commerciaux. Dans certains cas, il doit recourir à une société de domiciliation ou à une place dans une pépinière d’entreprise.

L’immatriculation et la déclaration de l’entreprise

Il s’agit des étapes administratives permettant de commencer votre activité en vous conformant à la législation de votre secteur et de votre pays. D’abord, vous devez déposer le nom de votre entreprise auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Assurez-vous au préalable de la disponibilité du nom.

Vous devrez ensuite entamer la procédure d’immatriculation qui vous permettra d’obtenir toutes les autorisations nécessaires au fonctionnement de votre entreprise. La démarche n’est pas compliquée ! Il suffit de compléter une demande d’immatriculation (un formulaire PO) accompagnée de quelques pièces justificatives. Pour cela, vous devez vous rapprocher de CFE (centre de formalité des entreprises).

Si votre activité est commerciale, les formalités de déclaration doivent s’effectuer auprès du Registre de Commerce et des Sociétés. Dans le cas d’une activité artisanale, vous devez vous rapprocher du Répertoire des Métiers. Ainsi votre entreprise aura un numéro d’identification appelé Siren et un code APE (Activité Principale Exercée).

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